Aperçu des enjeux en matière de santé au féminin
Structure
Ce chapitre est divisé en huit sections :
Section 1 : Prétest du chapitre
Section 2 : Objectifs du chapitre
Section 3 : Caractéristiques sociodémographiques
Section 4 : Qu’entend-on par « santé au féminin »?
Section 5 : Quels facteurs contribuent à la bonne santé ou au piètre état de santé des femmes?
Section 6 : Historique et évolution des enjeux relatifs à la santé des femmes en Amérique du Nord
Section 7 : Enjeux relatifs à la recherche médicale en matière de santé des femmes
Section 8 : Soins de santé et santé des femmes
Section 1 : Prétest du chapitre
1.
Par le passé, l’expression «santé des femmes» :
a) reposait sur l’hypothèse voulant que les femmes fussent régies par leurs fonctions sexuelles et que leur appareil reproducteur fût lié à la compréhension de leurs problèmes physiques, mentaux et moraux.
b) n’existait pas : elle a été créée au cours de la dernière décennie.
c) était considérée comme un continuum s’échelonnant sur la vie entière et était fondamentalement et intimement liée aux conditions de vie des femmes.
d) désignait la santé physique du corps, évaluée au moyen d’examens médicaux.
2.
Lorsqu’il est question de santé au féminin, le terme «sexe» renvoie à la fois aux différences biologiques entre les hommes et les femmes ainsi qu’aux attitudes, aux sentiments, aux valeurs, aux comportements et aux activités que la société attribue aux hommes et aux femmes.
a) Faux
b) Vrai
3.
En 2002, la population du Canada se chiffrait à
a) 24 millions de personnes, se répartissant presque également entre les hommes et les femmes
b) 31 millions de personnes, se répartissant presque également entre les hommes et les femmes.
c) 24 millions de personnes (60 % d’hommes et 40 % de femmes).
d) 31 millions de personnes (60 % d’hommes et 40 % de femmes).
4.
Dans le domaine de la recherche sur la santé des femmes,
a) on doit faire porter la recherche sur les médicaments sur des races et des groupes d’âges différents, car cela peut avoir des conséquences sur l’issue du traitement.
b) on peut généraliser à l’égard des femmes les recherches provenant d’essais cliniques menés sur des hommes.
c) on s’est principalement concentré sur les maladies cardiovasculaires et le cancer du sein.
d) on peut traiter les femmes comme un groupe homogène.
5.
Quel est l’un des problèmes déterminés par les femmes en matière de soins médicaux traditionnels ?
a) Les différences de pouvoir et d’autorité entre les rôles des médecins (hommes et femmes) et ceux des patientes.
b) L’implantation de la profession de sage-femme, car cela permet de réduire la médicalisation de l’accouchement.
c) L’augmentation de services communautaires qui ne suivent pas les pratiques médicales standard.
d) Le traitement des hommes et des femmes sans discrimination sexuelle.
Section 2 : Objectifs du chapitre
À la fin du présent chapitre, vous devriez pouvoir :
- citer des statistiques pertinentes ayant trait à la santé des femmes vivant au Canada ;
- définir l’expression « santé au féminin » et énumérer des facteurs contribuant à la bonne santé ou au piètre état de santé des femmes ;
- expliquer le rôle du sexe en tant que déterminant de la santé ;
- parler de l’historique et de l’évolution des enjeux relatifs à la santé des femmes et à la recherche au Canada ;
- énoncer les principaux enjeux relatifs à la prestation des soins de santé et à la réforme du système de santé chez les femmes et expliquer les répercussions de la santé des femmes sur la formation des médecins et leur exercice de la médecine.
Section 3 : Caractéristiques sociodémographiques
Population
En 2002, un peu plus de 31 millions de personnes vivaient au Canada. La population se répartissait presque également entre les hommes et les femmes. Hommes et femmes étaient représentés également dans les groupes plus jeunes, mais il y avait plus de femmes que d’hommes dans les groupes plus âgés (65 ans et plus). (Statistique Canada, 2002)
Espérance de vie
Compte tenu des tendances actuelles en matière de mortalité, les femmes nées en 1999 peuvent espérer vivre jusqu’à 81,7 ans, tandis que les hommes peuvent espérer atteindre l’âge de 76,3 ans. Les femmes et les hommes qui ont 65 ans en 1999 peuvent espérer vivre jusqu’à 85,3 ans et 81,5 ans respectivement (Statistique Canada, 1999). Si les femmes vivent plus vieilles que les hommes, elles sont toutefois plus exposées à des restrictions de leurs capacités fonctionnelles à long terme et à des affections chroniques comme l’ostéoporose, l’arthrite et la migraine (Santé Canada, 1999). En outre, les femmes vieillissantes sont plus souvent sans attaches que les hommes. Elles sont donc souvent privées des soins qu’un conjoint pourrait leur prodiguer (McDANIEL, 1996).
Scolarité
Le niveau de scolarité influe énormément sur le statut socioéconomique. Le statut socioéconomique en général et le niveau de scolarité en particulier sont souvent liés positivement à l’état de santé. Entre 1971 et 1996, le nombre de Canadiennes décrochant un diplôme universitaire a augmenté (Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999).
On comptait, au bas mot, 4 fois plus de diplômées de plus de 25 ans en 1996 qu’en 1971 (Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999).
Emploi
Au cours des dernières décennies, on a assisté à un accroissement considérable du nombre de femmes sur le marché du travail. En 2002, les femmes représentaient 46 % de la population sur le marché du travail comparativement à 37 % en 1976. (Statistique Canada 2003).
Au cours des 25 dernières années, on a observé une augmentation particulièrement importante du nombre de travailleuses ayant des enfants. En 2002, 72 % des femmes ayant des enfants de moins de 16 ans vivant à la maison étaient sur le marché du travail, comparativement à 39 % en 1976. En 2002 également, 62 % des femmes ayant des enfants de moins de 3 ans travaillaient, ce qui représente plus du double du chiffre de 1976, alors que 28 % des femmes seulement travaillaient à l’extérieur de leur domicile. (Statistique Canada, 2003)
Une proportion relativement importante de femmes occupent un emploi à temps partiel. Ainsi, en 2002, 28 % de toutes les femmes de la population active rémunérée travaillaient moins de 30 heures par semaine à leur emploi principal. De ce nombre, plus de 20 % travaillaient à temps partiel en raison de leurs responsabilités personnelles ou familiales (Statistique Canada, 2003). Les travailleurs à temps partiel jouissent de moins d’avantages sociaux et risquent davantage d’être mis à pied (Forum national sur la santé, 1997).
L’augmentation de la proportion de femmes au sein de la population active a des effets sur leur santé, car ce sont encore souvent les femmes qui s’acquittent, pour l’essentiel, de l’éducation des enfants et des soins aux personnes âgées (Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999).
Selon le rapport Romanow, une femme sur cinq prodigue des soins à une personne à son domicile à raison de 28 heures par semaine en moyenne. La moitié de ces femmes travaillent, un grand nombre d’entre elles ont des enfants et elles vivent presque toutes une très grande tension. Le rapport indique que les aidants naturels qui vivent la tension que représentent ces soins connaissent des taux de mortalité plus élevés de 63 %. (Romanow, 2002). De plus, selon le Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne, paru en 1999, 27 % des femmes disent que les soins qu’elles prodiguent à leurs proches ont des effets sur leur propre santé et 2/3 des femmes sur le marché du travail (âgées de 25 à 44 ans) déclarent que ces soins se répercutent sur leur vie professionnelle (Santé Canada, 1999).
Le revenu et la stabilité économique sont des déterminants clés de la santé. Les Canadiens à faible revenu sont plus susceptibles d’avoir un piètre état de santé et de mourir plus jeunes que les autres Canadiens. Le revenu a une pertinence particulière sur le plan de la santé des femmes car la proportion des femmes à faible revenu est plus élevée que celle des hommes. Cet écart salarial entre les sexes au Canada est presque aussi grand qu’il y a dix ans. (Colman, 2003)
Les mères monoparentales sont généralement en moins bonne santé que les mères ayant un conjoint. Par ailleurs, elles obtiennent des résultats plus faibles sur deux échelles évaluant la perception de leur état de santé et de leur bien-être, et les résultats relatifs à une échelle évaluant leur niveau de détresse sont nettement supérieurs. Chez les mères monoparentales, les taux de maladies chroniques, de journées de maladie et de restrictions des activités sont plus élevés; de plus, ces femmes sont trois fois plus susceptibles de consulter un médecin pour des troubles émotifs ou des troubles de santé mentale. (Colman 2003)
En outre, la pauvreté et le chômage sont associés à des aspects indésirables du mode de vie, entre autres une moins bonne nutrition et des taux plus élevés de tabagisme, d’obésité et d’inactivité physique. Par exemple, les personnes qui se situent dans la tranche de revenus les plus faibles sont deux fois et demie plus susceptibles de fumer que celles des tranches supérieures de revenus. Les personnes plus riches présentent une faible incidence d’hypertension artérielle et d’hypercholestérolémie et ont une plus grande longévité. (Colman, 2003)
Perception de l’état de santé
L’état de santé auto-évalué est un bon prédicteur des troubles de santé mesurables, de l’utilisation des soins de santé et de la longévité. Les hommes sont légèrement plus susceptibles que les femmes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon (63 % comparativement à 60 %) mais les différences les plus grandes sont généralement confinées aux groupes d’âges plus jeunes (moins de 25 ans). (Colman, 2003)
Les femmes de 18 à 54 ans étaient environ 2 ou 3 fois plus susceptibles que les hommes d’avoir consulté un médecin au cours des 12 mois précédents. Jusqu’à l’âge de 75 ans, les femmes étaient plus susceptibles d’avoir vu un médecin 2 fois ou plus au cours des 12 mois précédents. En outre, les femmes étaient plus susceptibles que les hommes de mentionner des modifications de leur comportement lié à la santé au cours de l’année écoulée (50 % contre 44 %) et de reconnaître la nécessité de tels changements (56 % contre 53 %) (Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, 1999).
Section 4 : Qu’entend-on par santé au féminin?
Par le passé, l’expression « santé au féminin » reposait sur l’hypothèse voulant que les femmes fussent régies par leurs fonctions sexuelles et que leur appareil reproducteur fût lié à la compréhension de leurs problèmes physiques, mentaux et moraux.
De nos jours, la santé des femmes est considérée comme un continuum s’échelonnant sur la vie entière. On estime qu’elle est fondamentalement et intimement liée aux conditions de vie des femmes.
Lors de la Quatrième Conférence mondiale des Nations Unies sur les femmes (Conférence de Beijing), tenue en 1995, on a produit un document intitulé « Programme d’action » auquel 189 pays ont adhéré. Les participants ont alors adopté la définition suivante :
« La santé est un état de total bien-être physique, psychologique et social, et non pas seulement l’absence de maladies ou d’infirmités. Le bien-être affectif, social et physique est déterminé aussi bien par le contexte social, politique et économique que par la biologie ». (Stratégie pour la santé des femmes, 1999)
Section 5 : Quels facteurs contribuent à la bonne santé ou au piètre état de santé des femmes?
De nombreux facteurs influent sur l’état de santé d’une personne. Ainsi, Santé Canada a répertorié 12 déterminants de la santé :
- Revenu et statut social
- Emploi
- Scolarité
- Environnement social
- Environnement physique
- Sain développement de l’enfant
- Habitudes de santé personnelles et capacité d’adaptation
- Services de santé
- Réseaux de soutien social
- Biologie et patrimoine génétique
- Culture
- Sexe
Sexe
Le terme « sexe » renvoie à la fois aux différences biologiques entre les hommes et les femmes ainsi qu’aux attitudes, aux sentiments, aux valeurs, aux comportements et aux activités que la société attribue aux hommes et aux femmes. Autrement dit, ce terme correspond aux différences biologiques entre les hommes et les femmes, et comprend également les différences conditionnées par la société. Le sexe, tant dans son acception biologique que sociale, influe sur la santé.
Les déterminants de la santé sont hautement interactifs. Le sexe en tant que composante biologique peut déterminer des prédispositions différentes à certaines maladies, des différences quant aux facteurs de risque ou des différences d’ordre thérapeutique. Le sexe en tant que composante sociale influe fortement sur tous les déterminants; il peut amener des différences aux chapitres de l’exposition à certains risques ou des modes de recherche d’un traitement, ou encore des différences quant à l’incidence des déterminants sociaux et économiques de la santé. Lorsqu’on se penche sur le statut socioéconomique des femmes, on constate souvent des écarts de revenu, une mauvaise situation professionnelle et de la pauvreté.
Dans la conclusion d’un livre (Why are some people healthy and others not?) publié par l’Institut canadien des recherches avancées (ICRA) en 1994, on dit que l’apport des soins médicaux à la santé de la population est relativement faible. On insiste sur le fait que ce sont les déterminants sociaux de la santé qui expliquent le plus pourquoi certaines personnes sont en santé, et d’autres non. Les principaux déterminants de la santé définis par l’ICRA sont :
- un emploi stable et satisfaisant,
- la présence d’un soutien social,
- une répartition équitable des revenus et
- un milieu social procurant à la personne un sentiment de sécurité et de maîtrise de sa vie.
Ce n’est pas d’hier qu’on définit la santé en fonction de conditions sociales plutôt que par l’accès et le recours à des soins médicaux. Au fil des ans, de nombreux défenseurs de cette thèse ont étayé l’idée voulant que le modèle biologique de la santé soit inadéquat. Essentiellement, les déterminants de la santé sont les mêmes pour les femmes et les hommes, mais, dans les faits, la position des femmes sur les plans professionnel et social en général influe sur l’incidence de ces déterminants. En examinant la documentation en la matière, on constate que les femmes sont surreprésentées à la base et sous-représentées au sommet de la plupart des critères jugés importants par l’ICRA.
Section 6 : Historique et évolution des enjeux relatifs à la santé des femmes en Amérique du Nord
« À la fin du XIXe siècle, la femme, par définition, était malade ou atteinte d’un trouble quelconque ». (Traduction libre) (Cohen, 1996) En raison de son rôle dans la reproduction, la femme était considérée comme un écart par rapport à la norme masculine. À la fin des années 1960 et au début des années 1970, les groupes communautaires populaires ont amorcé l’évolution de notre conception de la santé de la femme. L’une des premières choses que les femmes modernes ont demandé a été l’accès à des moyens de contraception sûrs. Au Canada, jusqu’en 1969, la prescription de contraceptifs par les médecins était illégale.
Dans les années 1970 et 1980, on a assisté au Canada et aux États-Unis à une explosion de groupes d’entraide, de revues, de centres de santé féminine, de centres de santé communautaire et de centres pour femmes immigrantes.
En 1977, la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis a émis une ligne directrice relative aux essais cliniques sur les médicaments, rendant obligatoire l’exclusion des « femmes en âge de procréer » des phases précoces de l’étude des médicaments (US Department of Health, Education and Welfare: Food and Drug Administration, 1977). L’interdiction visait à protéger les femmes et leur progéniture future des effets indésirables potentiels à longue échéance des médicaments, comme ceux que l’on a observés à la suite de l’utilisation de la thalidomide. Alors que la ligne directrice de la FDA n’excluait les femmes que des phases les plus précoces des essais, de nombreuses sociétés qui financent des recherches ont souvent mal interprété la restriction et ont éliminé les femmes de toutes les étapes des études.
Parmi les aspects éthiques et juridiques de la participation des femmes aux essais cliniques, on retrouve la crainte que les participantes ne deviennent enceintes, ce qui exposerait le foetus à des substances potentiellement nocives. Même s’il s’agit d’un enjeu grave, on ne le considère pas comme une raison valable pour exclure un groupe si important des études cliniques. En fait, on peut diminuer le risque pour le foetus en accordant une attention étroite au plan de l’étude (entre autres des tests de grossesse réguliers et de l’information sur la contraception).
Au cours des deux dernières décennies, on a mis en place certaines initiatives pour faire évoluer les tendances sur le plan de la recherche clinique en Amérique du Nord. On a entre autres créé des organismes qui ne s’occupent que de la santé des femmes et on a également élaboré de nouvelles lignes directrices en matière de recherche.
En 1986, le groupe de travail sur la santé des femmes du Public Health Service des États-Unis a suggéré que l’on fasse plus d’efforts pour inclure les femmes dans les essais cliniques. Par conséquent, le National Institute of Health (NIH) a élaboré une politique visant à encourager l’inclusion des femmes dans les recherches financées par des fonds fédéraux. En 1990, le NIH a créé le Office for Research on Women’s Health (ORWH) dans le but d’assurer une bonne représentation des recherches sur la santé des femmes tant au sein du NIH que de la collectivité scientifique dans son ensemble.
En 1992, on a lancé aux États-Unis la Women’s Health Initiative (WHI), une étude longitudinale portant sur les causes et les conséquences de la maladie chez les femmes. La WHI a concentré son attention sur les cardiopathies, les accidents vasculaires cérébraux, le cancer du sein et le cancer colorectal ainsi que sur l’ostéoporose. Les études doivent être menées auprès de 160 000 femmes ménopausées environ pendant une période de 12 à 15 ans. La WIH a prévu la fin de ces études pour 2007.
En 1993, la FDA des États-Unis a retiré l’interdiction empêchant des femmes en âge de procréer de participer à des essais cliniques et a émis de nouvelles lignes directrices.
De plus, en 1995, le U.S. National Task Force on AIDS Drug Development (Groupe de travail national des États-Unis sur la mise au point de médicaments contre le SIDA) a recommandé que les femmes atteintes de maladies menaçant le pronostic vital ne soient pas exclues des essais, malgré le risque potentiel pour leur progéniture future.
En 1993, le Réseau canadien pour la santé des femmes (RCSF) voyait officiellement le jour. Le RCSF travaille à rapprocher des organisations et des personnes qui se soucient de la santé des femmes. Le Réseau s’est donné le mandat suivant :
- faciliter l’accès à de l’information, à des ressources et à des études sur la santé;
- produire des ressources et du matériel conviviaux;
- tisser et renforcer des liens avec des réseaux d’action et d’information;
- tenir des forums où l’on discutera d’enjeux cruciaux;
- demeurer à l’affût des questions et des tendances naissantes pouvant influer sur la santé des femmes;
- s’employer à changer des politiques et des pratiques inéquitables sur le plan de la santé;
- encourager des modèles de recherche participative en milieu communautaire;
- inciter les femmes à prendre part aux recherches sur la santé.
Depuis la fin des années 1980, le gouvernement canadien a joué un rôle grandissant sur le plan du soutien accordé aux initiatives relatives à la santé des femmes dans la collectivité et sur le plan de la définition et de l’élaboration de politiques similaires à celles des États-Unis. Les initiatives et les résultats comprennent, entre autres :
- L’initiative sur le cancer du sein (1992) qui comprenait le Forum national sur le cancer du sein et un soutien accru à la recherche.
- Le rapport d’étude des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sur la santé des femmes en 1994, qui a révélé une absence de recherches consacrées à la santé des femmes.
- La création du McMaster Research Centre (Ontario) en 1994, pour la promotion de la santé des femmes.
- La création en 1996 de 5 Centres d’excellence pour la santé des femmes ayant pour but de faciliter les recherches et les enquêtes sur la santé des femmes. Les centres qui sont établis à Halifax, Toronto, Winnipeg et Vancouver sont financés par le Bureau de la santé des femmes, de 1996 à 2008, tandis que le centre de Montréal était financé jusqu’en 2001. Les Centres ne mènent pas de recherches biomédicales* ou cliniques. Ils visent plutôt à cerner les principaux enjeux relatifs à la santé des femmes et à mener des recherches à leur sujet. Les Centres contribuent également à définir un programme de recherche pour le Canada dans le domaine de la santé des femmes. En outre le Réseau canadien pour la santé des femmes contribuera à l’interprétation des recherches des Centres.
- La révision en 1996 par Santé Canada de ses lignes directrices relatives aux essais cliniques, par lesquelles il demandait aux sociétés pharmaceutiques d’inclure des femmes dans leurs essais cliniques, dans la même proportion que le nombre d’utilisatrices du médicament prévues. En outre, la politique stipule que les femmes en âge de procréer doivent être informées des effets tératogènes* potentiels des médicaments à l’étude, pour leur permettre de prendre la décision éclairée de participer ou pas à l’étude.
- La création du Bureau pour la santé des femmes en 1993, pour faire en sorte que Santé Canada accorde une attention appropriée aux questions en matière de santé des femmes. Les principales activités du Bureau sont :
- La Stratégie pour la santé des femmes, diffusée en 1999, qui donne à Santé Canada un cadre pour l’élaboration d’une politique égalitaire. Les objectifs de la stratégie sont :
- « Faire en sorte que les politiques et les programmes de Santé Canada tiennent compte des différences biologiques et sociales entre les sexes et répondent aux besoins des femmes en matière de santé;
- Accroître la connaissance et la compréhension de la santé des femmes et des besoins des femmes en matière de santé;
- Soutenir la prestation aux femmes de services de santé appropriés et efficaces;
- Promouvoir la santé par des mesures de prévention et la réduction des facteurs de risque qui compromettent le plus la santé des femmes ».
- L’engagement de Santé Canada à effectuer une analyse comparative entre les sexes (ACS) découle des quatre objectifs de la Stratégie pour la santé des femmes. La politique de Santé Canada en matière d’ACS a été émise en 2000 et stipule que Santé Canada s’est engagé à intégrer l’analyse comparative entre les sexes à l’ensemble de ses activités. L’ACS est un outil didactique qui permet d’examiner et d’évaluer les liens entre le sexe et la santé et entre le sexe et les autres déterminants de la santé. L’ACS est conçue pour promouvoir une recherche scientifique saine et fournir de l’information pertinente et des données probantes en matière de santé, en ayant pour objectif de favoriser les issues pour la santé et de renforcer les soins de santé.
- Le Programme de contribution pour la santé des femmes, créé en 1996, appuie les partenariats entre les communautés et les universités axés sur l’élaboration et la diffusion d’information et de recherche en matière de politiques pour la santé des femmes.
- Le projet sur les indicateurs de la santé des femmes, lancé en janvier 2002, est une initiative de recherche visant à établir, à valider et à évaluer un ensemble d’indicateurs tenant compte des différences sociales entre les sexes et de la diversité. L’objectif est d’améliorer les façons d’évaluer la santé des femmes et de suivre avec plus d’exactitude les changements dans l’état de santé et les effets sur la santé des femmes. Dans un rapport publié en juillet 2003, on précise en détail à quel point le sexe, le revenu, l’emploi, l’instruction et d’autres caractéristiques sociales et économiques fondamentales ont un effet profond sur les aspects relatifs à la santé.
- La Stratégie pour la santé des femmes, diffusée en 1999, qui donne à Santé Canada un cadre pour l’élaboration d’une politique égalitaire. Les objectifs de la stratégie sont :
Section 7 : Enjeux relatifs à la recherche médicale en matière de santé des femmes
Lacunes
Le milieu de la recherche a traité les hommes et les femmes sans discrimination sexuelle. Cela signifie que lorsqu’un médicament ou un traitement avait été évalué avec succès sur des hommes, on le jugeait suffisamment évalué pour les femmes également. Il est toutefois apparu de plus en plus évident pour les chercheurs que l’on ne peut pas toujours généraliser les traitements et les résultats d’un sexe à l’autre. Les femmes et les hommes présentent des différences physiologiques qui se traduisent par des réponses différentes à des traitements identiques. En outre, les recherches qui étaient consacrées à la santé des femmes se concentraient principalement sur la fertilité et la reproduction. Il y a 30 ans à peine, on considérait les cardiopathies et le cancer du poumon comme des « maladies d’hommes ». Il ne suffit pas d’ajouter des femmes aux études cliniques pour appliquer la recherche aux femmes; il faut également utiliser des méthodes ajustées selon les disparités entre les sexes.
Comme nous le verrons au chapitre 3, les facteurs qui influencent la réponse à un médicament comprennent l’âge, le sexe, la race, la répartition des tissus adipeux, la taille, les fluctuations hormonales, la production d‘enzymes et la gravité de la maladie. Peu d’études ont été réalisées sur la pharmacocinétique* propre à chaque sexe. Les études qui ont été menées ont révélé que l’élimination des médicaments peut varier de façon radicale à différents moments pendant le cycle menstruel. Une grossesse peut également se traduire par des différences sur le plan de l’action des médicaments en raison de modifications de la fixation des protéines plasmatiques. De plus, l’emploi de contraceptifs oraux ou de suppléments hormonaux par des femmes peut modifier les actions d’un médicament.
La pharmacocinétique des médicaments dans le lait maternel est un autre aspect de la santé des femmes qui doit faire l’objet de plus de recherches, afin de déterminer si un médicament est excrété dans le lait maternel et d’évaluer son innocuité relative pour le nourrisson.
Les chercheurs commencent à accorder leur attention à des affections que l’on reconnaît uniques ou plus prévalentes chez les femmes. Ces affections comprennent la ménopause, le cancer du col de l’utérus, des ovaires et de l’utérus (tous propres à la femme), ainsi que le cancer du sein, la migraine, la dépression, l’arthrite, l’ostéoporose et la sclérose en plaques (qui sont plus prévalentes chez la femme que chez l’homme).
En présence de certaines maladies, les symptômes fluctuent en fonction du cycle menstruel. Le déclenchement de ces maladies par des facteurs externes ainsi que la présence de périodes progressives et rémittentes semblent caractériser ces maladies. L’épilepsie, la migraine et l’asthme sont des exemples de maladies dont les symptômes peuvent fluctuer en fonction du cycle menstruel.
L’engagement du Canada en matière de recherche sur la santé des femmes
Le Canada constitue à l’heure actuelle une base solide de compétences en matière de recherche sur la santé des femmes.
On compte :
- plus de 500 chercheurs multi-disciplinaires auto-proclamés en santé des femmes au Canada, et
- plus de 25 organismes, centres et ministères gouvernementaux en santé des femmes ou associés à la santé des femmes au Canada.
En plus des principales activités de recherches mentionnées à la section 6 de ce chapitre, les autres unités de recherche qui sont sensibilisées aux préoccupations des femmes comprennent entre autres :
- le Centre for Research in Women’s Health, un projet conjoint du Sunnybrook and Women’s College Health Sciences Centre et de l’université de Toronto;
- le McMaster Research Centre for the Promotion of Women’s Health à l’université McMaster à Hamilton, Ontario;
- plusieurs chaires de recherche clinique en santé des femmes.
Section 8 : Soins de santé et santé des femmes
Les femmes en tant que patientes, personnes influentes et personnes soignantes
Des femmes canadiennes provenant de régions et d’horizons différents ont consacré beaucoup d’énergie pour remettre en question certains modes de prestation des services de santé et bon nombre d’hypothèses acceptées relativement aux « soins de qualité ». Les femmes ont déterminé, entre autres :
- des différences sur les plans du pouvoir et de l’autorité entre le rôle de médecin (des deux sexes) et celui de patient;
- une communication limitée entre le patient et le prestateur de soins en raison des contraintes de temps vécues à la plupart des consultations médicales;
- un manque d’information suffisante pour pouvoir prendre des décisions éclairées sur le traitement;
- des soins fragmentés, qui se traduisent par un besoin de soins coordonnés chez la patiente, qui sent qu’on ne traite pas la personne mais certaines parties du corps seulement;
- de quelle manière la nature et la structure du milieu de travail et d’autres milieux peuvent avoir des répercussions sur la santé;
- un plus grand nombre d’obstacles pour les femmes de cultures et d’orientations sexuelles variées et pour les victimes d’abus.
Les femmes ont organisé et soutenu de nombreux modèles de services communautaires associés à la santé. Bon nombre de ces services dépendent du financement du gouvernement et de l’apport de nombreux bénévoles :
- centres de soins communautaires qui offrent des soins primaires, des services de promotion de la santé et des services sociaux;
- refuges pour femmes battues;
- cuisines communautaires;
- centres des femmes qui offrent de l’information sur la santé, du soutien sur l’éducation des enfants et des programmes de nutrition;
- des projets en santé de la reproduction pour les femmes immigrantes et réfugiées;
- des ressources et des programmes de promotion de la santé adaptés aux besoins des femmes.
De tels services communautaires contribuent au sentiment de bien-être des femmes car c’est la personne dans son ensemble que l’on traite et à qui l’on permet de poser des questions et de prendre des décisions éclairées. Cette démarche comporte un avantage supplémentaire, car on a démontré que la participation à des groupes de soutien des patients, pour le cancer du sein par exemple, améliore la qualité de vie et augmente de façon significative la durée de la survie des femmes.
Santé des femmes et prestateurs de soins de santé
« Dans les facultés de sciences de la santé et de médecine, les étudiants accordent de plus en plus d’attention au sexe en tant que déterminant de la santé ainsi qu’aux enjeux associés au sexe et au pouvoir dans la relation professionnel-patient » (Cohen, 1996). Le nombre croissant de femmes qui font carrière en médecine et qui occupent des postes où elles exercent une influence a été essentiel à ces efforts.
En 2000, les femmes représentaient près de la moitié (49,6 %) de tous les étudiants qui obtenaient un diplôme en médecine, ce qui représente une augmentation par rapport à 1980, alors que 32 % seulement des diplômés étaient des femmes. Ce déplacement de la proportion d’hommes et de femmes médecins a eu des répercussions sur l’exercice de la médecine, car plus de femmes médecins choisissent la médecine générale et la médecine familiale que les spécialités médicales. (Romanow, 2002)
On a élaboré des lignes directrices en ce qui a trait à la relation médecin-patient. En outre, le programme d’études en sciences de la santé reflète les renseignements recueillis en 1992 sur ce que les femmes attendent des médecins.
En 1990, Crombie et al. ont élaboré, au nom d’un groupe conjoint de travail, un programme d’études en santé des femmes, publié dans Canadian Family Physician. Le groupe de travail recommandait que les programmes de résidence médicale abordent des questions propres à la santé des femmes, par exemple : santé mentale, répercussions des rôles et des relations, préoccupations de groupes spéciaux, violence, santé au travail ainsi que les affections plus fréquentes chez les femmes ou qui leur sont propres.
Il semble que, dans l’enseignement aux professionnels de la santé au Canada, on s’efforce d’apprendre aux futurs médecins à soigner la personne dans son ensemble, plutôt que de leur enseigner que les femmes, ou d’autres groupes, sont des groupes distincts. La tendance est d’enseigner aux prestateurs de soins à être sensibles à leurs patients sur les plans de l’appartenance ethnique, de la race, de la religion, de l’âge, des choix de mode de vie ou des conditions de vie.
Lectures suggérées
Comité consultatif fédéral, provincial et territorial sur la santé de la population. Rapport statistique sur la santé de la population canadienne, Ottawa, Santé Canada, 1999.
Comité consultatif fédéral, provincial et territorial sur la santé de la population. Pour un avenir en santé : Deuxième rapport sur la santé de la population canadienne, Ottawa, Santé Canada, 1999.
Forum national sur la santé. « Perspectives sur la santé des femmes », dans La santé au Canada : un héritage à faire fructifier, volume II, Ottawa, Forum national sur la santé, 1997.
Santé Canada. Stratégie pour la santé des femmes, mars 1999, cité le 19/10/1999 et le 04/11/2003, disponible à l’adresse suivante : www.hc.-sc.gc.ca/datapcb/datawhb/womenstrat.html.
Réseau canadien pour la santé des femmes. Cité le 14/01/2000, disponible à l’adresse suivante : http://www.cwhn.ca/indexfr.html.
Colman R. A profile of Women’s Health Indicators in Canada, juillet 2003, GPI Atlantic, préparé pour le Bureau pour la santé des femmes, Santé Canada.
Romanow RJ. Guidé par nos valeurs : L’avenir des soins de santé au Canada. Commision sur l’avenir des soins de santé au Canada. Rapport final 2002.
Baird, Karen L. The New NIH and FDA Medical Research Policies: Targeting Gender, Promoting Justice. Journal of Health Politics, Policy and Law. Vol. 24, No 3, juin 1999 : p. 531-565.
Merkatz, Ruth B. Inclusion of Women in Clinical Trials: A Historical Overview of Scientific, Ethical, and Legal Issues. JOGNN. Volume 27, No 1, janvier-février 1998 : p. 78-84.
Points saillants sur le Programme des centres d’excellence pour la santé des femmes (PCESF). http://www.cwhn.ca/cewhppcesf/point_saillant.html. Consulté le 19 octobre 1999.
Corrigé du prétest
1) a)
2) b)
3) b)
4) a)
5) a)
Examen du chapitre 2
1.
L’initiative entreprise en 1993 pour faciliter l’accès à de l’information et à des études sur la santé, produire des ressources et du matériel conviviaux, tisser et renforcer des liens avec des réseaux d’action et d’information, et inciter les femmes à prendre part aux recherches sur la santé est :
a) la mise sur pied du Réseau canadien pour la santé des femmes.
b) la création des centres d’excellence pour la santé des femmes.
c) la création du McMaster Research Centre for the Promotion of Women’s Health.
d) la Stratégie pour la santé des femmes.
2.
L’augmentation de la proportion de femmes dans la population active se répercute sur la santé des femmes, car :
a) on dénombre plus d’accidents du travail.
b) l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées incombent encore souvent en majeure partie aux femmes.
c) les femmes sont moins enclines que les hommes à consulter le médecin en cas de maladie.
d) les femmes sont plus vulnérables aux virus courants que les hommes.
3.
Lors d’une auto-évaluation de l’état de santé :
a) chez les plus jeunes, les hommes sont légèrement plus susceptibles que les femmes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon.
b) chez les plus jeunes, les femmes sont légèrement plus susceptibles que les hommes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon.
c) les hommes sont beaucoup plus susceptibles que les femmes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon.
d) les femmes sont beaucoup plus susceptibles que les hommes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon.
4.
Quel énoncé est exact en ce qui concerne les comportements liés à la santé?
a) si les femmes sont plus susceptibles que les hommes de constater une modification de leur comportement, les hommes sont, en revanche, plus susceptibles de faire mention d’un tel changement.
b) les hommes sont plus susceptibles que les femmes de faire mention d’une modification de leur comportement au cours de l’année précédente et de reconnaître la nécessité d’un tel changement.
c) hommes et femmes sont aussi susceptibles les uns que les autres de faire mention d’une modification de leur comportement au cours de l’année précédente et de reconnaître la nécessité d’un tel changement.
d) les femmes sont plus susceptibles que les hommes de faire mention d’une modification de leur comportement au cours de l’année précédente et de reconnaître la nécessité d’un tel changement.
5.
Plusieurs facteurs influent sur l’état de santé d’une personne. En effet, Santé Canada a répertorié :
a) 12 déterminants de la santé, notamment l’âge, la race et le sexe.
b) 12 déterminants de la santé, notamment la scolarité, la culture et le sexe.
c) 18 déterminants de la santé, notamment la scolarité, l’âge et la culture.
d) 18 déterminants de la santé, notamment le revenu, l’environnement social et le sexe.
6.
Quelle activité n’a pas été entreprise par le Bureau pour la santé des femmes?
a) La Stratégie pour la santé des femmes
b) Le Programme de contribution pour la santé des femmes
c) Le Centre de recherche McMaster
d) Le Projet sur les indicateurs de la santé des femmes
e) La mise au point d’une analyse comparative entre les sexes
7.
Les initiatives de Santé Canada en matière de santé des femmes comprennent
a) une initiative sur le cancer du sein et la création du Bureau de recherche sur la santé des femmes en 1990.
b) une initiative sur le cancer du sein, des initiatives conjointes Canada/États-Unis et l’élaboration d’un programme de recherche en santé des femmes qui comprend les Centres d’excellence pour la santé des femmes.
c) l’élaboration d’un programme de recherche en santé des femmes et la publication du Outreach Notebook for the NIH Guidelines on Inclusion of Women and Minorities as Subjects in Clinical Research.
d) l’initiative en santé des femmes, une initiative sur le cancer du sein et la création du Bureau pour la santé des femmes en 1994.
8.
Il semble que, dans l’enseignement aux professionnels de la santé, on s’efforce d’apprendre aux futurs médecins
a) qu’il n’est pas nécessaire d’accorder une attention particulière à la santé des femmes.
b) à soigner la personne dans son ensemble.
c) à limiter les communications entre le patient et son médecin.
d) à soigner le patient comme étant la somme de ses parties corporelles.
Corrigé de l’examen du chapitre 2
1.
a) la mise sur pied du Réseau canadien pour la santé des femmes.
2.
b) l’éducation des enfants et les soins aux personnes âgées incombent encore souvent en majeure partie aux femmes.
3.
a) chez les plus jeunes, les hommes sont légèrement plus susceptibles que les femmes de qualifier leur état de santé d’excellent ou de bon.
4.
d) les femmes sont plus susceptibles que les hommes de faire mention d’une modification de leur comportement au cours de l’année précédente et de reconnaître la nécessité d’un tel changement.
5.
b) 12 déterminants de la santé, notamment la scolarité, la culture et le sexe.
6.
c) le centre de recherche McMaster
7.
b) une initiative sur le cancer du sein, des initiatives conjointes Canada/États-Unis et l’élaboration d’un programme de recherche en santé des femmes qui comprend les Centres d’excellence pour la santé des femmes.
8.
b) à soigner la personne dans son ensemble